Connaissez-vous la pensée positive ?
Avez-vous déjà réfléchi à l’impact des mots que vous employez ?
Les mots sont essentiels. Ils servent à communiquer nos idées et nos émotions, avec précision. C’est pourquoi le spectre lexical est si vaste. Nous avons besoin de nuances, de tonalités, de couleurs, de gradations, pour traduire avec justesse notre monde intérieur.
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Si les mots nous permettent de nous exprimer avec notre entourage, ils servent aussi à animer notre dialogue intérieur : cette petite voix qui commente mentalement les aléas de notre vie.
C’est d’ailleurs pour cela qu’un des 4 accords toltèques recommande que notre « parole soit toujours impeccable ». Les mots sont puissants. Ils ont une répercussion sur ceux qui les entendent et ceux qui les prononcent.
Le coeur de la pensée positive
Le choix des mots a donc une importance cruciale car ils conditionnent notre état d’esprit et celui de nos interlocuteurs. C’est là le coeur de la pensée positive.
Les mots justes génèrent un meilleur accueil pour le message. Par exemple, certaines expressions ont le don de braquer immédiatement ou de décourager alors que d’autres motivent ou suscitent la joie.
Voici 5 mots ou expressions, bien plus négatifs qu’ils y paraissent, qu’on devrait éviter d’utiliser à tout bout de champ. En modifiant la tournure de vos phrases vous verrez que le fond de votre discours prendra lui aussi une autre dimension !
Les mots à bannir pour une pensée positive
1. « Il faut »
C’est une expression grandement utilisée au quotidien. « Il faut que je fasse ci », « il faut que j’aille là »… Cette tournure dénote une obligation. La notion de choix n’est pas du tout impliquée, nous sommes face à un devoir.
En utilisant le verbe falloir, nous ne maîtrisons pas nos actions. Nous subissons.
Le pire, c’est que cette expression « il faut » est souvent employée dans des contextes de plaisir. Par exemple à un anniversaire, vous dites « venez on va danser » et on vous répond « il faut que tu ouvres tes cadeaux d’abord ! ». Ou lors d’une discussion au sujet des voyages, on vous conseille : « il faut absolument que tu ailles à Lisbonne, elle est canon cette ville ! ».
A décliner à l’infini : il faut que je lise ce livre, il faut que j’aille voir ma grand-mère, etc.
Non, la vie n’est pas une contrainte ininterrompue. Oui, vous avez le choix de faire les choses et même mieux, vous pouvez choisir de le faire avec envie. « J’ai envie de lire ce livre parce qu’il a l’air génial », ça change tout non ?
Cela vaut aussi pour les réelles obligations. Transformez un « il faut que je fasse le ménage pour être débarrasé-e » par un « je souhaite faire le ménage pour me sentir bien dans un endroit propre ». Cela vous donne d’autres perspectives, pas vrai ?
2. « Mais »
Un tout petit mot pour une conjonction qui permet d’indiquer une différence, une opposition, une objection.
« Tu as raison MAIS... » Avec un seul petit mot vous venez d’éradiquer le crédit que vous tentiez d’accorder au message de votre interlocuteur.
Remplacez votre mais par « d’un autre côté, je pense que » ou « on peut aussi voir les choses de cette façon : (et exposez votre manière de voir les choses). »
En évitant une tournure sémantique clivante, vous prendrez une posture bienveillante et pourrez éviter des affrontements verbaux fatigants et inutiles.
3. « Jamais » et « toujours »
Ces adverbes sont catégoriques : ce que vous énoncez se produit ou ne se produit pas 100% du temps ! Avec ce genre de mot, il n’y a pas de place pour la nuance, l’exception, l’imprévu. C’est ou noir, ou blanc, et c’est radical !
Si vous y prêtez attention, vous remarquerez que dans la plupart des cas, l’utilisation de ces mots est abusive. Par effet d’hyperbole, d’emphase. Rarement par volonté de véracité.
Et ça hérisse franchement les poils de celui qui les reçoit :
« C’est toujours moi qui fait les courses ! », « il ne me dit jamais qu’il m’aime ».
Il suffit que la personne accusée l’ait fait ou dit une fois, rien qu’une fois, pour que ces lamentations se transforment en mensonges.
Et ça vaut pour ce que l’on dit de soi : « j’ai toujours des mauvais résultats », « je n’ai jamais de chance ». Oui Caliméro, j’écoute ?
Encore une fois, mesurons nos paroles, leur portée. Choisissons des mots qui traduisent la réalité, avec justesse.
4. « Supprimer » et « arrêter »
J’en avais déjà parlé dans mon article de conseils pour remplacer la viande. Les mots supprimer et arrêter impliquent un renoncement, une perte, une élimination.
Le fait d’utiliser le mot remplacer peut paraître anodin, pourtant psychologiquement il annule cette sensation de privation.
En remplaçant, vous ouvrez les bras à la nouveauté. Vous ne tournez pas le dos à ce que vous aviez, vous découvrez des alternatives. Le changement devient positif et sera beaucoup mieux vécu.
Arrêter et supprimer, c’est se restreindre, réduire son périmètre des possibles. Remplacer, c’est composer avec la richesse et l’abondance de la vie.
5. Les tournures négatives
Bannir les tournures négatives, c’est la base de la pensée positive. Le cerveau ne perçoit pas les négations, il ne retient que les mots-clés de votre phrase. Si vous dites « je ne suis pas mauvaise » il conservera « je suis mauvaise ». Contre-productif, n’est-ce pas ?
Cela demande une petite gymnastique mentale, témoin de notre prédisposition à voir le verre plutôt à moitié vide qu’à moitié plein. Avec de l’entraînement, vous constaterez que penser positivement devient un réflexe.
« Je ne veux pas être en retard » à remplacer par « je veux être à l’heure ».
« Je ne suis pas malade » à remplacer par « je suis en bonne santé ».
Allez, un exercice pour vous : comment tourneriez-vous en positif « j’arrête d’avoir peur qu’on m’abandonne » ?
Bonus : les trois tamis de Socrate
Pour que votre parole soit vraiment impeccable, lorsque vous voulez raconter une anecdote, vous pouvez utiliser les trois tamis de Socrate :
– Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
– Arrête ! Interrompit l’homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
– Trois tamis ? dit l’autre, empli d’étonnement.
– Oui, mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est de celui de la Vérité. As-tu contrôlé si ce que tu as à me dire est vrai ?
– Non, je l’ai entendu raconter, et…
– Bien, bien. Mais assurément, tu l’as fait passer à travers le deuxième tamis. C’est celui de la bonté. Ce que tu veux me dire, si ce n’est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l’autre répondit : non, ce n’est pas quelque chose de bon, au contraire…
– Hum, dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as à me dire…
– Utile ? Pas précisément.
– Eh bien, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier…
Je mets un petit bémol à cette pratique : ne tombez pas dans l’extrême à savoir vous empêcher de communiquer ce qui vous chagrine. Il est crucial de libérer les émotions et de dire les choses. Le fait de retenir des colères, des frustrations ou de ressasser, a un impact sur la santé (les organes foie et rate notamment). Je n’épilogue pas davantage car j’entre ici dans la sphère de la naturopathie et de la médecine chinoise. Je développerai ces sujets dans un autre article ;-)
♡ Pour d’autres conseils et astuces de pensée positive, venez me suivre sur Instagram. Vous pourrez entre autres y lire ma chronique #JeudiJeGrandis.
Dites-moi en commentaires si vous allez prêter attention aux mots que vous utilisez ?
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Coucou ! Merci beaucoup pour cet article très intéressant. Je suis juriste en assurance et pendant nos formations, on nous a souvent répété de ne pas utiliser la négation dans nos conversations avec nos assurés car ils ne retiendront que le négatif même si notre phrase est positive. Exemple : « Ne vous inquiétez pas » à transformer en « rassurez-vous » etc.
Je vais essayer de mettre en application les autres mots mais ça va être compliqué au début. ^^
Très bon article. Tous ces mots qui sont devenus des automatismes malgré nous.
Merci pour cette prise de conscience.
Je « souhaite » à présent faire plus attention aux mots que j’utilise.
Merci pour ces conseils plein de sagesse ! Il est vrai que la manière de communiquer peut nous ouvrir ou nous fermer des portes… Je vais essayer de m’y mettre !
Coucou ! J’aime cette façon de penser/parler. C’est vraiment tout un travail cérébral pour s’y mettre ! J’essaie au maximum de le faire. Surtout avec les enfants. Avec la fatigue c’est parfois difficile !
Je me suis aperçue il y a quelque jour que j’ai un tic de language avec mon aîné. Je lui dit « ne me sali pas la table » « tu vas me mettre le bazarre ». Je dis « moi » dans des phrases alors que ça n’a pas de rapport avec moi et en plus c’est négatif ! Du coup j’y travaille !
Très intéressant ton article. J’essaye aussi de travailler sur les formulations et ce que l’on véhicule à travers nos paroles. Le plus dur est, selon moi, de l’appliquer au quotidien et de réussir à changer nos habitudes.
D’ailleurs pourquoi parler de » mots à bannir » et non pas à remplacer (je plaisante bien sur) :)
De mon côté, je m’étais déjà noté d’éviter le « mais » lorsque l’on s’adresse à quelqu’un car cela revient en effet à nier ce qu’il vient de dire. Je note ton point sur « il faut » et la notion de contrainte qu’il laisse entendre.
Sinon je m’étais également noté de remplacer « jamais » par « pas encore ». Par exemple au lieu de dire je n’y arriverais jamais, on considère qu’on va évoluer et que l’on n’y arrive pas encore. C’est un contexte un peu différent de celui dont tu parles dans l’article. Cest un concept développé par Carol Dweck lorsqu’elle parle du « Growth Mindset ».
Merci pour ton commentaire Stéphanie !
Héhé je me le suis dit pour le « bannir », j’ai ensuite nuancé dans l’article. Ce matin j’ai aussi rédigé un titre avec un « toujours » et un « jamais », en plein dans l’hyperbole ! C’est le côté perverse des titres « clickbait ». C’est ce qui fait cliquer…
Bien vu pour le « pas encore » à la place du « jamais », c’est parfait comme remplacement.
Je vais regarder de plus près Carol Dweck que je ne connais pas. Merci pour la référence !
Au plaisir de te lire
Il y a vraiment beaucoup de sens à ton article, je vais tâcher de méditer ça. Il y a beaucoup de choses que je dis machinalement, ou trop souvent, j’ai matière à m’améliorer du point de vue de positivisme. Exemple récent, « il me faut » « supprimer » le gluten de mon alimentation (pour des raisons de santé) : en fait, non, si je le veux le voir sous un meilleur angle, « je suis amenée à considérer » le fait de « remplacer » le gluten dans mon alimentation par des « alternatives » (et donc au passage de me soigner ET de mieux manger, en tout cas plus varié). D’un coup, ça va mieux ! :)
Très bel article et très inspirant ! Le langage a une importance cruciale à laquelle on n’accorde pas toujours assez d’attention… Or les tournures et les mots employés ne sont jamais là par hasard et viennent façonner notre esprit. La forme est la nourriture de notre mental :)
Super article je suis adepte de la pensée positive mais ça fait toujours du bien de lire quelques rappels (on a tendance à vite oublier certaines choses). Bien choisir ses mots dits et pensés est très important d’un point de vue énergétique! Les mots ont un poids, une signification forte et impactent autant ceux qui les émettent que ceux qui les reçoivent, que ce soit positif ou négatif.
Ton article est super, il me fait penser aux quatre accords toltèques !
Merci pour ce partage :)
Merci beaucoup Emilie !
Très intéressant cet article :)
Difficile dans mon cas de se passer de l’expression « il faut » au travail. Je vais en revanche essayer m’en passer dans le quotidien !