Oh que je l’aime, la République Tchèque, et pas seulement Prague. Pour dire vrai, c’est surtout l’arrière-pays qui m’a fascinée… Je suis tombée en amour pour la petite ville médiévale de Český Krumlov.
Pourtant la période à laquelle j’y suis allée aurait pu sembler ne pas être propice à un coup de coeur, la météo du mois de novembre étant parfois très hostile dans les pays d’Europe centrale. Le crachin, le ciel plombé et surtout ce froid qui vous mord à travers les vêtements, j’en ai fait l’expérience au début de mon séjour. Malgré cela, les terres tchèques ont réussi à me conquérir. J’ai passé six jours à la découverte de ce pays dont je ne connaissais rien et qui m’a totalement enchantée.
Le patrimoine architectural, l’ambiance de Prague, la gentillesse des Tchèques, les collines et la verdure, la bière qui coûte moins cher que l’eau, la tranquillité des villes, les façades aux couleurs pastels et dorées, les clochers et les tours à la Disney… Je pense que c’est un tout, qui rend, à mon goût, la République Tchèque si attachante.
Je sais que « mon goût » est bien différent de celui de la plupart des gens, que la tendance est aux villes très occidentales, branchées, modernes, que ce sont les New-York, Londres, Paris, Dubaï qui font rêver. Mais que voulez-vous, j’aime les choses simples, délicates, méconnues voire oubliées et si ce n’est pas hype alors tant mieux, j’ai l’impression de détenir un secret. Ma page voyage ne fait pas exception à la règle.
Période de voyage : novembre.
Les vieilles pierres de la Staré Město ne laisseront personne indifférent. Flâner dans la vieille ville si harmonieuse c’est voir mille ans d’histoire se dérouler sous nos yeux. Les styles architecturaux, pourtant nombreux, se mêlent parfaitement les uns aux autres pour ne créer qu’une atmosphère surprenante et magique…
En empruntant le Pont Charles on traverse la Vltava afin de rejoindre Malá Strana, « le petit côté« , où les ruelles escarpées se faufilent entre les imposantes bâtissent baroques. Ici, la ville prend un air de conte de fées.
Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette bourgade médiévale exceptionnelle a été construite au creux des méandres de la Vltava, et son coeur, incarné par son majestueux château, s’érige vers le ciel. Le noyau historique de la ville s’est naturellement organisé autour du château et dans la boucle du méandre de la rivière. Les ruelles médiévales très pittoresques sont bordées de façades colorées ornées de stucs ou de sgraffites de la Renaissance et du baroque. Ce sont désormais des cafés, brasseries, boutiques de souvenirs ou d’artisanat qui en occupent les rez-de-chaussée. Les quais de la Vltava sont eux aussi d’agréables lieux de repos et de promenade.
Český Krumlov est le berceau du peintre impressionniste Egon Schiele. J’ai été troublée devant ses oeuvres souvent déconcertantes exposées dans la galerie Egon Schiele Art Centrum. Je ne connaissais cet artiste que de nom grâce à la chanson « Je te rends ton amour » de Mylène Farmer, mais en levant le voile sur l’univers torturé de Schiele j’ai compris pourquoi il fascine tant la chanteuse rousse…
Český Krumlov est une petite ville très touristique mais en plein mois de novembre la saison touristique avait déjà tourné la clé dans la porte. Certes les monuments étaient passés en horaires d’hiver, certains étaient même fermés, mais quel bonheur d’avoir la ville pour soi, les petites rues, le château… Explorer une merveille pareille sans le flot de touristes habituel donne le sentiment d’être un aventurier, un pionnier ayant découvert un trésor. Je me suis appropriée la ville comme il m’est rarement arrivé de le faire ailleurs.
C’est tellement difficile de décrire les émotions procurées par un endroit. Dans Český Krumlov il y a « love », ceci explique peut-être cela… parce que l’amour, ça ne s’explique pas.
Le train est une bonne option pour rejoindre Třeboň (on prononce « trébonne »), une autre ville située au sud de la Bohème. L’achat des billets a été un petit peu laborieux car sorti de République Tchèque, la majorité des gens ne parlent pas anglais (même dans les restaurants). Rien d’insurmontable cependant, avec un peu de patience j’ai toujours réussi à m’en sortir.
À Třeboň, l’architecture est jolie et la bière est bonne. C’est vrai ça rime, mais sans rire, la bière Bohemia Regent y est brassée depuis 1379. La brasserie est située juste à la sortie de la ville, au milieu de la campagne.
Třeboň est également reconnue pour ses thermes qui exploite les propriétés thérapeutiques de la tourbe locale que je n’ai pas testées et je le regrette. Je me suis contentée de flâner sur la place centrale et dans les parcs, c’était romantique, et puis je me suis réchauffée dans les bars et les cafés. Le ciel bleu est trompeur, à peine le soleil couché le froid continental se mettait à piquer !
Une dernière ville médiévale pour clore cette belle rencontre avec la République Tchèque : Tábor, qui n’échappe à la règle des villes tchèques toutes plus charmantes les unes que les autres. À Tábor, on s’est fait la promesse de revenir dans ce magnifique pays, en été et en voiture, pour cette fois-ci explorer la campagne. Le rendez-vous est pris…
Vous connaissez ce pays ? Quel est votre pays d’Europe Centrale préféré ?
Si je ne me trompe pas, il est question de Český Krumlov dans le roman L’imparfaite amitié de Mylène Bouchard (un excellent roman, mais je ne parle pas de Český Krumlov dans mon billet de blog).