Le Sri Lanka, c’est la destination de ma dernière parenthèse hivernale ensoleillée qu’il me tardait de vous raconter ! Encore une île… Je vous avais bien dit que je suis une fille à Îles ;-) Et celle-ci porte le doux surnom d’île aux épices, tout un poème.
Le Sri Lanka, encore appelé Ceylan par les conservateurs, est un état insulaire qui a tout de même une superficie proche de celle de l’Irlande. Avec les merveilles culturelles et naturelles à explorer sur tout le territoire, le circuit (ou road trip pour faire swag) est la formule la plus appropriée.
Des vacances sous le signe de l’imprévu
Je suis partie « à l’arrache » avec l’Amoureux, simplement avec le billet d’avion en poche. Un besoin d’adrénaline et de liberté ont motivé notre choix de voyager en routard. Un peu de nostalgie de notre tour du monde, aussi. Nous avons déniché les logements une fois sur place, à l’instinct, notre guide de voyage étant notre meilleur allié.
C’est un vrai kiff personnel de partir à l’aventure sans savoir où nous dormirons ni quelle sera la prochaine étape du voyage. Je peux comprendre que cette façon de voyager ne soit pas confortable pour tout le monde. Si vous ne vous sentez pas d’improviser, ni même de composer seul votre circuit, il y a alors la possibilité de créer votre voyage avec un spécialiste du Sri Lanka.
J’espère que cette première partie de mon récit vous plaira, deux autres devraient suivre ainsi qu’un carnet d’adresses pour manger végane au Sri Lanka.
♡ Si, après lecture de cet article, vous avez besoin d’un shot d’évasion supplémentaire, c’est le moment de s’immerger dans un road movie. Vous trouverez quelques idées dans mon article des meilleurs road movies sur le voyage, la remise en question et la découverte de soi ;-)
Circuit de 15 jours au Sri Lanka
Bien que n’ayant rien réservé à l’avance, ce circuit je ne l’ai pas composé sur place au feeling. J’avais potassé ce que je voulais voir afin de ne pas perdre de temps une fois au Sri Lanka, car deux semaines, c’est court ! Il faut faire une sélection et tracer un itinéraire réalisable dans le temps imparti pour profiter de chaque endroit.
Il parait que la côte est est très belle, sauvage, mais il a fallu faire un choix, et comme choisir c’est renoncer, nous avons opté pour le centre et le sud plutôt que l’est. Ce n’est que partie remise, nous y retournerons un jour pour explorer ce secteur :)
Pour ce premier circuit au Sri Lanka, j’ai mis l’accent sur les anciennes cités du triangle culturel, les montagnes, les plantations de thé et les plages du sud :
Période de voyage : mars, saison sèche (qui dure de fin octobre à avril, la haute saison étant surtout en décembre et janvier).
Départ pour l’île aux Epices
La compagnie Sri Lankan propose des vols directs Paris-Colombo en Airbus A330. L’aller-retour a coûté un peu plus de 600 euros par personne.
Nous avons atterri à 5 heures du matin à l’aéroport international de Negombo, situé à 40 kilomètres au nord de Colombo, la capitale. Après quelques difficultés pour retirer de l’argent à l’aéroport (nous n’anticipons jamais en achetant des devises en France, une carte Visa Premier avec option internationale et le tour est joué), c’est fourbus et cotonneux que nous avons sélectionné un taxi pour nous rendre à la gare de Veyangoda (option prudence à cette heure matinale). Notre road trip pouvait commencer…
Une fois à la gare, nous avons acheté des billets direction le centre de l’île : Kandy. Là encore pas d’anticipation d’achat des billets. Résultat : la réservation de siège attitré n’étant plus possible, nous avons voyagé « local », c’est-à-dire debout pratiquement tout le trajet. Après un long courrier, ça pique ! L’Amoureux l’a particulièrement mal vécu, les odeurs soutenues et les ondulations chaotiques du wagon ayant fortement malmené son estomac… Il faut croire que le mien est mieux accroché, ahah !
En tout cas, ce trajet en TLV (train à lente vitesse) restera parmi les moments forts de notre voyage. Les magnifiques panoramas et le folklore d’un déplacement ferroviaire srilankais méritent leur place dans le circuit :)
J’ai choisi Kandy comme première étape avant d’aller rayonner dans le triangle culturel. C’est donc dans cette ville que les visites ont réellement commencé mais je décrirai cette escale dans le prochain article. Cet article-ci se concentrera sur les sites du triangle culturel et ses vieilles pierres.
Se déplacer au Sri Lanka
Pour se déplacer sur de longues distances au Sri Lanka, trois options sont possibles : le train, le bus ou la voiture. C’est cette dernière qui est la plus pratique pour rayonner entre les différents sites du triangle culturel. Toutefois, vu l’état des routes et la conduite olé-olé des Srilankais, il est vivement recommandé de prendre un chauffeur. J’aurais préféré faire autrement car être promenée d’un point A à un point B me gène mais c’était la seule solution pour ne pas galérer à relier chaque site et ne pas perdre de précieuses heures à attendre des bus.
Le tarif est évidemment assez élevé, surtout comparé au niveau de vie du pays mais l’indépendance se paye… Le prix dépend du nombre de kilomètres, de la durée de la location, des hôtels généralement compris dans le tour, de la voiture, du chauffeur qui peut aussi être votre guide et qui doit être logé pendant la durée du circuit… Vigilance : il y a de tout, des chauffeurs sérieux et des moins compétents.
Notre chauffeur nous a été recommandé par notre guesthouse de Kandy. Nous avons passé trois jours avec lui dans le triangle culturel puis un jour et demi dans la montagne. Il était très pro, discret, gentil, serviable, parlait bien anglais. Je le recommande sans souci :
♡ Suresh de Silva : kandybesttour@gmail.com | www.kandytravels.com | +94(0)777 655 155
Conseils pratico-pratiques
Tenue correcte exigée : pour pénétrer dans un temple bouddhiste il faut porter un sarong (sauf si vous êtes en pantalon ou en short long), et cela vaut pour les femmes ET les hommes. Et oui, même vous messieurs vous aurez le droit à la jupe longue, mais vous survivrez vous verrez ! #LaParité #SiSi. Les épaules devant également être couvertes, j’avais toujours un gilet ou un sarong supplémentaire dans mon sac.
Pour entrer dans les temples, il faut retirer ses chaussures. C’est le cas aussi pour s’approcher des stupas, ces grands monuments en forme de dôme autour desquels on marche (on ne rentre pas dedans car ils ne sont pas creux). Quand le soleil tape, poser la plante des pieds sur les pierres chaudes s’apparente à un supplice #AïeeeeCaBrûleeee. Une vieille paire de chaussettes pourra alors vous sauver la vie ! Sinon vous aurez mal et en plus vous serez observé par les locaux qui prendront un malin plaisir à vous voir courir jusqu’à un coin d’ombre pour sauver les quelques orteils qu’il vous reste… !! #C’estDuVécu
Ah oui et les chaussures sont généralement surveillées par des gardiens plus ou moins officiels qui vous réclameront de l’argent en échange de leurs services (on sait jamais au cas où on voudrait vous voler vos vieilles tongues…). A la fin des visites vous remarquerez que vous auriez pu vous acheter trois nouvelles paires de tongues avec l’argent dépensé dans le gardiennage de chaussures… Mais pas la peine d’essayer de feinter, on ne peut pas y couper (à moins de laisser ses chaussures dans la voiture ou dans le tuk tuk mais dans ce cas-là on renonce à la peau de ses pieds (voir point précédent !)). Il est donc préférable de toujours avoir des roupies sur soi, mais j’dis ça, j’dis rien !
A la découverte des civilisations du passé
Le triangle culturel, c’est le coeur de l’île, là où les empires des civilisations passées se sont dressés, où les rois ont vu leur prestige s’ériger puis s’effondrer… 25 siècles d’histoire s’offrent à celui qui voudra bien prendre la peine de deviner la splendeur de ces cités avant qu’elles ne se soient fait avalées par la végétation.
Nous avons visité six sites et parmi eux les incontournables du Sri Lanka. Certains sont immenses, ils font plusieurs hectares et m’ont rappelé les temples d’Angkor au Cambodge. Je ne pourrai que conseiller de sélectionner ceux qui vous intéressent le plus pour bien s’en imprégner et savourer la visite. Autrement on se retrouve vite à enchaîner les excursions pendant plusieurs jours. A moins que vous ne souhaitiez faire un marathon des temples :)
Si Matale est surtout connu pour les jardins d’épices attrape-touristes, nous n’y avons fait qu’un court arrêt pour visiter le temple Sri Muthumariamman. Ce site hindou très coloré et très chargé a été récemment restauré et ça claque !
Depuis mon voyage en Inde, je suis toujours autant fascinée par Ganesh, fils de Shiva et de Parvati. Dans ce temple, une représentation immense de ce dieu à tête d’éléphant orne une partie du plafond : splendide !
Bien que ce lieu ne soit pas parmi les incontournables, je trouve qu’il mérite un arrêt s’il est sur votre route, d’autant plus que cette visite n’est pas celle qui vous prendra le plus de temps.
A Dambulla, on s’y arrête pour aller visiter le Golden Temple et ses célèbres grottes. Situées sur une colline, elles sont au nombre de cinq et chacune abrite des sculptures de bouddhas colorés dans différentes positions.
Je me suis sentie l’âme d’une archéologue pénétrant dans le tombeau d’une divinité. Le lieu est très apaisant et solennel de beauté. La pénombre et le confinement des grottes produisent une ambiance unique, presque troublante.
La vue sur les collines alentours est très agréable, on peut y voir un autre bouddha doré perché au sommet d’un gros rocher.
Sigiriya restera LE coup de coeur de notre escapade dans le triangle culturel. Le fameux rocher du lion est le site le plus surprenant de l’île. C’est au sommet de ce colossal monolithe rouge qu’un roi a fait bâtir son palais-forteresse après avoir tué son père et chassé son frère. Tout autour du roc, d’étonnants jardins et bassins donnent un peu de fraîcheur.
La montée est raide, surtout en plein cagnard, c’est une vraie expédition. Mais la vue époustouflante une fois en haut vaut bien quelques vertiges et des gouttes de sueur !
J’ai contemplé avec admiration les petits singes qui sautent de pierre en corniche avec un aplomb et une agilité des plus déroutants…
Anuradhapura, la première capitale du Sri Lanka, s’étend sur dix kilomètres du sud au nord. Dans les méandres de la jungle, ce sont les monuments de l’une des plus grandes civilisations de cette région d’Asie qui sont à explorer.
Le site est gigantesque. En le parcourant à vélo, on prend conscience du prestige et de la puissance de la cité.
Certains lieux religieux sont encore en activité. Nous avons d’ailleurs assisté à une cérémonie qui consistait à entourer la stupa d’un très long tissu orange que des dizaines de fidèles portaient consciencieusement en l’air.
Mais ce que j’ai préféré, c’est sortir de l’itinéraire tout tracé pour s’enfoncer dans la forêt, à la conquête des ruines archéologiques qui n’étaient pas dessinées sur la carte. Une belle parenthèse de méditation aux milieu des ruines, bercés par le chant des oiseaux tropicaux. Une union entre nature et histoire. Un instant privilégié, juste pour nous deux, comme un cadeau.
Mihintale est un endroit magique. Nous nous y sommes rendus en fin de journée, quand les visiteurs avaient presque entièrement déserté le lieu. La majestueuse dagoba Mayaseya, nous a gratifié d’une belle et douce lumière. Là encore nous étions juste tous les deux, perchés à 300 mètres du sol, pour profiter du spectacle. Un moment en dehors du temps.
Polonnaruwa est à l’instar d’Anuradhapura, une ancienne capitale du Sri Lanka mais la fondation de Polonnaruwa est beaucoup plus récente (XI ou XIIème siècle). Les édifices religieux ne sont plus en service, le site n’a donc qu’une vocation archéologique mais les monuments qui sont mieux conservés qu’à Anuradhapura lui confère un réel intérêt.
Pour être honnête nous avons visité Polonnaruwa le troisième jour et je commençais à me lasser donc je me suis beaucoup moins imprégnée de ce site qui bénéficie pourtant d’un cadre naturel luxuriant. Les monuments sont nombreux et éparpillés mais certains sont de petits bijoux comme le Kalu Gal Vihara, ces quatre statues de Bouddha taillées dans le granit.
Et voilà, notre tour dans le triangle culturel s’achève ici. Ces lieux sont vraiment atypiques pour nous Occidentaux qui méconnaissons les civilisations asiatiques et les pratiques bouddhistes. Je n’ai d’ailleurs pas pu m’empêcher de sourire à chaque visite de temple qui abritait une relique du bouddha : souvent un cheveu ou une dent.
J’aime ce genre de visites mais les journées sont intenses et assez similaires bien que chaque site soit différent. Si c’était à refaire, je ferai un choix entre Anuradhapura et Polonnaruwa afin de bénéficier d’une journée supplémentaire dans les montagnes… Mais vous en saurez plus à ce sujet dans le prochain volet de mes aventures au Sri Lanka !
Que connaissez-vous du Sri Lanka ?
Les civilisations anciennes, ça vous captive ou ça a tendance à vous ennuyer ?
Votre voyage avait l’air génial ! ça laisse rêveur
Bonjour,
Sur quelle période es tu partie au sri lanka ?
Merci pour ton récit, ca aide :)
Bonjour Fanny,
Merci pour ton message. Je suis partie en mars. Et toi, quand comptes-tu partir ?
Bonne journée,
Angélique