Séjour à Moscou et réflexion personnelle sur les déplacements pro

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I loved Moscow! Я любил Москву!

Plus précisément j’ai adoré :

✿ Emprunter le plus beau métro du monde et l’utiliser avec réel plaisir.

✿ Descendre les gigantesques avenues à la découverte des édifices moscovites si célèbres.

✿ Pénétrer sur la place Rouge et tourner à 360° sur soi-même les yeux grands écarquillés.

✿ Faire du lèche-vitrine dans les somptueuses galeries du Goum.

✿ Traverser la Moskova pour contempler les bulles dorées de la Cathédrale du Christ Saint-Sauveur.

✿ Se perdre dans le parc du Kremlin en s’imaginant à l’époque des tsars…

Périodes de voyage : fin mai, début juin les trois fois que j’y suis allée.

Moscou j’en rêvais et mon job l’a fait : à trois reprises j’ai pu fouler le sol russe pour un déplacement professionnel. C’est la première fois que je m’enfonçais aussi profondément en Europe et j’avoue que j’appréhendais un petit peu. Déjà pour la langue car je savais que les Russes parlent très peu anglais et ensuite pour la terreur que m’inspirait cet ancien pays communiste (et qui me fascinait aussi). Bizarrement ça ne m’avait pas fait le même effet quand je me suis rendue en Chine. Certainement parce que la Russie n’a pas l’image moderne du dragon Chinois que l’on fréquente à longueur de journée à grands coups de « Made in China ». De plus je suis toujours imprégnée de ma visite de Bratislava en 2006 qui m’a beaucoup marquée… J’en ai encore froid dans le dos.

Une belle ville, harmonieuse et colorée

Bref, tout ça pour dire que j’ai été plutôt agréablement surprise. Déjà par l’architecture et la modernité de la ville. Même si les belles façades et les buildings côtoient les bâtiments communistes, j’ai trouvé la ville belle et harmonieuse, voire colorée et gaie – et vraiment, je ne m’attendais pas à ce que cette capitale dégage de la joie. On est très loin de la ville glauque et austère à laquelle je m’attendais. D’un autre côté, j’ai eu la chance de m’y rendre pendant les quelques semaines de beau temps que connait le pays. Il faisait beau, la température était agréable, le ciel bleu. Malgré tout c’est un pays que je souhaiterais explorer en hiver, car le découvrir en été ôte selon moi de l’intérêt et de l’authenticité.

Période de voyage : premier week-end de juin (les trois fois)

Mon gros coup de cœur est sans aucune hésitation le métro, juste bluffant ! La preuve par A+B que conserver un transport public dans un état impeccable est possible (on ne peut pas nier ce côté positif du communiste, personne ne bronche, on assiste alors à un respect du bien public comme nulle part ailleurs). Mes photos prises avec mon petit compact ne lui rendent absolument pas justice…

J’ai aussi été émerveillée par la monstrueuse place Rouge dont voici l’entrée :

Le Goum, très célèbre centre commercial, se trouve sur la place Rouge :

Proche de la place Rouge, la place du Manège, que j’ai trouvée très jolie et agréable :

Il y a également les églises orthodoxes qui sont juste extraordinaires pour des yeux d’Européen Occidental. Cela peut paraître improbable mais la basilique de la place Rouge m’a fait l’effet d’un château digne d’un parc Disney.

La cathédrale Saint-Basile-Le-Bienheureux sur la place Rouge :

La cathédrale Saint-Sauveur de l’autre côté de la rivière :

Très souvent des clochers percent l’horizon :

Sensation toute particulière d’aller se balader dans le kremlin… Cette forteresse urbaine, ancienne résidence des tsars et des dirigeants russes, domine la Place Rouge et la Moskova. Ses murailles protègent plusieurs palais et cathédrales.

La tour d’angle de l’Arsenal :

Au sein du kremlin, la cathédrale de la Dormition qui date du 15ème siècle :

Le clocher d’Ivan-Le-Terrible, juste à côté de la cathédrale de la Dormition :

Et puis il y a les poupées russes, ces arcs-en-ciel de couleur qui bordent les rues touristiques. J’en suis dingue depuis quelques années déjà. Je n’ai pas pour habitude de rapporter des souvenirs, mais j’avais tellement regretté de ne pas en avoir acheté lors de mon premier séjour à Moscou que j’ai glissé des matriochki dans ma valise l’année d’après. Une fois n’est pas coutume :)

J’ai également trouvé la ville très propre, verte et fleurie, dotée de nombreux parcs.

Charles de Gaulle mis à l’honneur à l’hôtel Cosmos qui surplombe Moscou :

Parmi les monuments qui font froid dans le dos, le siège du KGB, le service de renseignements de l’ex-URSS :

Les 7 soeurs de Moscou, ce sont 7 gratte-ciel similaires qui ont été érigés après la guerre, sur une période de dix ans. Le bâtiment principal de l’Université d’Etat de Moscou est l’un de ces 7 bâtiments, situé sur la colline des Moineaux :

Moscou est une ville qui m’a beaucoup touchée, malgré la difficulté pour converser avec les Russes qui ne parlent pas (ou ne veulent pas parler) anglais.

Un conseil : il vaut mieux apprendre l’alphabet cyrillique avant de partir afin de pouvoir lire les panneaux (rien n’est traduit) et toujours sortir avec une carte. J’ai vécu des moments de très grande solitude pour acheter à manger… Moscou peut très vite devenir Koh Lanta version urbaine. Vous êtes prévenus ! :-)

Malgré cette impression positive, je reste inévitablement sur ma fin. Que c’est frustrant de s’émerveiller devant la place Rouge sans son chéri ou sa famille, que c’est écoeurant de se tenir devant le Bolchoï et de ne pouvoir assister à un concert. J’avais envie de croquer Moscou à pleines dents, d’en remplir mes poumons, pas seulement de l’effleurer. Du coup, cela m’a fait réfléchir sur les déplacements professionnels (réflexion que de précédents voyages pro avaient déjà initiée).

Réflexion sur les voyages professionnels

A 17 ans, la littéraire que j’étais, est partie vivre seule en Australie en pensant qu’elle allait devenir prof d’espagnol ou quelque chose dans le genre. Après cette année au bout du monde je suis revenue avec une certitude professionnelle : exercer dans le commerce international afin de voyager un maximum dans mon travail.

Aujourd’hui, après plusieurs années de vie professionnelle j’ai rempli une partie du contrat et la désillusion est là. Les voyages clé en mains que sont les déplacements professionnels ne me correspondent pas. Me déplacer en taxi, dormir dans les grands hôtels et apercevoir des merveilles sans pouvoir en profiter, représente l’antithèse du voyage qui me fait vibrer. Je n’irai pas jusqu’à dire que je préférerais rester chez moi. Je suis consciente d’avoir une chance rare, je découvre des pays et des villes dans lesquelles je ne serais pas allée spontanément ou pas tout de suite. Ces déplacements aiguisent ma curiosité et viennent rajouter des pays à ma déjà longue liste de projets de voyages.
MAIS, voyager dans le travail n’est plus une fin en soi pour moi.

Toutefois, ces petites excursions n’ont fait que confirmer ma nature profonde : j’aime voyager et partir à la découverte de pays, peuples et civilisations qui me sont inconnus. Je n’ai pas quitté mon guide de conversation et j’ai passé plus de temps à décrypter les panneaux d’affichage cyrilliques qu’à regarder le paysage et je suis revenue avec la très forte envie de parler russe : une nouvelle ligne dans ma « bucket list » ?

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Et vous, voyagez-vous pour votre travail ou aimeriez-vous le faire ? La Russie est-elle une destination qui vous captive ?

6 Commentaires

  • Suny dit :

    J’ai eu l’occasion d’aller deux fois en Chine et trois fois aux USA pour le travail, et j’ai eu le même ressenti que toi : l’envie d’en profiter tant qu’on est là mais être bloquée par les impératifs et surtout être emprisonnée dans le cocon hôtel-taxi/chauffeur perso/collègue qui choisit les restos… Enfin ça, c’était surtout en Chine. On en a quand même profité un peu, mais très peu. Aux US c’était différent, livrée à moi-même, à peine arrivée à l’aéroport faut aller chercher une voiture puis conduire deux heures jusqu’à destination, ça force à se mettre dans le bain ^^ (bon, je l’ai fait sans souci aux States, mais JAMAIS DE LA VIE j’aurais pris le volant en Chine….) Par contre là, j’étais seule une grosse partie du séjour, et dans un coin plutôt vide de trucs intéressants à visiter (il fallait faire minimum deux heures de route pour voir un pauvre musée, c’est rien selon les Américains mais moi je trouvais ça chiant ^^), du coup je n’en ai pas profité comme j’aurais voulu…
    Bref, tout ça pour dire que selon moi, les déplacements pro dépendent beaucoup du pays dans lequel on va et de la personne qui nous accompagne (ou pas). Selon le contexte, on peut en profiter un peu et le faire à sa sauce, au moins le week-end si on y est pour plusieurs semaines, malgré les nombreuses contraintes de la semaine. Mais bon, forcément, ça n’a rien à voir avec un voyage de loisir. Je trouve ça infiniment plus fatigant, et si j’ai été enchantée de faire ces cinq voyages à l’autre bout de la planète, chose dont je rêvais avant d’entrer dans le monde du travail, j’avoue qu’aujourd’hui ça ne fait plus partie des choses qui me font envie. J’ai vu, j’ai apprécié, j’ai eu assez ^^

    Sinon la Russie, pareil : d’un côté ça me fascine, de l’autre ça me terrifie… l’atmosphère doit être vraiment très particulière, je ne sais pas si je serais à l’aise… et je déteste me sentir mal à l’aise en voyage, comme tout le monde je suppose, mais de ce côté-là je ne suis pas vraiment une aventurière…

    • angelique_glamconscious dit :

      Coucou Suny,
      Je vois que nous avons exactement la même vision des choses :)
      Voyager dans le travail reste une opportunité, mais on reste sur notre fin avec un tel voyage. Ce qui me lasse surtout c’est que dans mon cas je vais aux mêmes endroits. C’est marrant la première fois mais au bout de deux ou trois fois au même endroit à faire la même chose avec les mêmes personnes il n’y a plus aucune surprise…

  • Ce que je connais de Moscou ce sont les poupées Russes et son temps grisâtre. Mais je ne dis pas non à un petit séjour après avoir lu votre billet. J’aime beaucoup les illustrations que vous avez choisies. Une façon très efficace d’attirer les personnes à visiter Moscou.

    • angelique_glamconscious dit :

      Bonjour Gérald,
      Merci pour votre commentaire et le compliment sur mes photos.
      Moscou bénéficie du climat continental, les étés n’y sont pas longs mais ils sont chauds et ensoleillés. Le ciel bleu existe donc à Moscou ! ;-)
      Je ne peux que vous conseiller de vous rendre dans cette belle ville. Je pense que le reste du pays est très intéressant à explorer aussi mais je ne peux pas en parler puisque pour l’instant je ne suis allée qu’à Moscou…
      A bientôt !

  • poli dit :

    Je comprends ton point de vue : voyager pour le travail n’est pas une fin en soi. Mais quand même, que de merveilleux paysages, monuments, et le métro, tel un palais !
    Ce pays reste fascinant.

    • angelique_glamconscious dit :

      Oui, je me dis quand même que j’ai eu beaucoup de chance d’aller à Moscou, je ne crache pas dessus. C’est un vrai enrichissement. Ca m’a donné envie de voyager en Russie, mais pour le plaisir et non le travail.

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