Petites fesses fermes et ventre plat

Alimentation saine, programme fitness, cellu-cup : les healthy girls vont-elles trop loin ? Le bikini body est-il la clé du bonheur ? Je vous donne ma vision du corps et de la relation à entretenir avec lui pour en faire un allié.Cette année, vous l’avez peut-être remarqué, un débat fait rage et agite la toile…

A bas le « healthy movement » ?

On tire à boulets rouges sur les magazines féminins qui ont fait la promo des régimes minceurs.
Les programmes fitness promettant un corps de rêve, sont eux aussi au coeur des hostilités, tout comme les réseaux sociaux, vivement critiqués pour leur prolifération de photos de corps parfaits.

Comme si, pouf ! en 2017, l’opinion publique venait de remarquer la pression énorme qui pèse sur les femmes, dès leur plus jeune âge. Oui, notre société a réduit le corps féminin à un objet esthétique. Depuis des décennies (siècles ?), elle fait en sorte que les femmes, aussi jeunes et jolies soient-elles, ressentent un besoin d’améliorer leur carcasse, et d’y consacrer énormément d’argent.

Bien évidemment, cette homogénéisation des silhouettes est à dénoncer, à boycotter. Mais j’ai l’impression que, cet été, une vague de mépris s’est abattue sur la sphère healthy. Comme si on mettait tout dans le même panier : le culte de la minceur, la recherche du bien-être physique, les programmes de sport draconiens, les crèmes de perlinpin, les green juices, les accessoires de tortures…

Le hic c’est la dérive

Là où ça coince, c’est quand, d’une part, il y a exploitation du mal-être pour en faire un business. Je pense à toute la panoplie que l’on vend à la régimeuse, des diètes hyperprotéinées à la chirurgie esthétique. On peut aussi blâmer la pratique occidentale du yoga qui est en train de complètement le dénaturer. Le yoga cardio, le yoga hyper intense, le yoga truc muche pour filles cool bien roulées ou encore le beer yoga… Des concepts trendy à l’antithèse de la pratique spirituelle asiatique.

Et d’autre part, le problème réside dans la considération du corps comme d’un ennemi à combattre. Quand manger devient une frustration, que faire du sport est une souffrance, que suivre un programme de remise en forme est une épreuve, que la comparaison sur les réseaux sociaux est maladive, alors là oui la dynamique est malsaine.

Toutes les pseudo recettes miracles ne sont de toute façon pas tenables sur le long terme. Avec un peu de lucidité, on sait avant même de commencer que l’équilibre ne sera jamais trouvé. Résultats ? Bonjour l’effet yoyo, la culpabilité, le sentiment d’échec.

J’en ai fait l’expérience avec le Bikini Body Guide. Dès la première semaine, j’ai compris qu’il me serait impossible de le mettre en pratique toute ma vie. Alors à quoi bon ?

Alimentation saine, programme fitness, cellu-cup : les healthy girls vont-elles trop loin ? Le bikini body est-il la clé du bonheur ? Je vous donne ma vision du corps et de la relation à entretenir avec lui pour en faire un allié.

Stop aux raccourcis, merci

Quand il y a une dérive, c’est toujours le même schéma : on met cet excès dans le viseur et on cristallise dessus. Comme si le monde était binaire, que la demi-mesure n’était pas possible.

Mais non ! Les healthy girls ne sont pas par définition des nanas mal dans leur peau ou des anorexiques sous l’emprise d’une gourou du fitness. Et ne devraient surtout pas l’être !

Vouloir prendre soin de son corps, de son capital santé, chercher à se sentir bien et à s’aimer n’est pas condamnable si l’intention est noble. Quelle tristesse de réduire le corps à un instrument. Qui plus est, à un outil de bombasse pour l’été. Et le reste de l’année ? Il sert à quoi cet organisme ? Une bonne vieille machine qui rouille ?

« Il faut s’accepter telle qu’on est ». C’est le nouveau refrain à la mode. Cette phrase résume à elle-même toute la problématique : le corps perçu comme un vulgaire attribut de beauté. Une fatalité à accepter.

Un esprit sain dans un corps sain ?

Le corps, dans notre société, c’est tabou. L’Occident fait mine d’être libéré à ce sujet mais finalement pas du tout. L’apparence est scrutée et le corps en lui-même est déprécié.

Je lis parfois les commentaires sous les publications des coachs pour femmes et je suis effarée de constater à quel point l’exercice physique est perçu comme un simple divertissement chronophage, comme une corvée insurmontable voire comme une occupation au service d’un narcissisme profond.

Prendre soin de son corps, faire de l’exercice physique est secondaire. On accorde du temps à l’intellect. Lire, se cultiver, c’est valorisant car valorisé. Par contre, s’occuper de son corps est souvent mal connoté car réduit à l’esthétisme donc futile, superficiel.

De ce fait, c’est loin d’être une priorité pour les femmes (et beaucoup d’hommes aussi). Le corps, on ne sait pas vraiment comment il fonctionne et on ne sait pas vraiment ce dont il a besoin. Tant qu’il tient, c’est bien.

Pourtant, au premier siècle avant Jésus-Christ, un poète romain nous offrait déjà une expression plein de sagesse qui en dit long : « Un esprit sain dans un corps sain ». Il avait tout compris : l’un ne devrait pas aller sans l’autre.

Aime ton corps pour ce qu’il te donne

Notre corps, c’est notre véhicule physique.
Il est notre co-équipier, notre seul partenaire. Grâce à lui nous pouvons aller et venir, sauter, danser, chanter, communiquer, appréhender le monde avec nos cinq sens. Y a’-t-il plus précieux ? Son anatomie et sa physiologie en font la plus belle création terrestre que nous aurons en notre possession durant toute notre vie. Une machine magique.

Nous n’avons qu’un corps, un unique corps pour toute la vie. Comment en sommes-nous arrivés à croire que ce qui lui est adapté n’est pas source de plaisir ?
L’alimentation saine, qui nourrit nos cellules et leur permet de procéder à des réactions chimiques incroyables pour maintenir l’homéostasie de notre corps et donc notre santé, a la réputation d’être fade. Le sport, qui est nécessaire pour notre bien-être mental et pour l’oxygénation de toutes ces cellules, est considéré comme une activité contraignante.

Il serait temps de revaloriser l’entretien du corps, comme nous savons le faire pour notre esprit en développant notre mémoire, en nous cultivant, ou encore en décompressant. Il est temps de prendre soin de notre Moi physique avec bienveillance et de faire équipe avec lui, plutôt que de le combattre ou de le brimer.

♥ Lire ou relire mon article : Le massage, la clé du bonheur et de la santé ?

J’entends déjà les objections « mais c’est facile de dire ça quand tu es mince ». Des complexes, je peux vous en trouver à la pelle : des joues trop creuses, des cuisses trop molles, des seins trop petits, des bras trop maigres… Je pense sincèrement qu’aucune femme ne trouve son corps parfait, mêmes les stars qu’on envie pour leur plastique de rêve.

Il n’y a pas de solution miracle pour s’aimer et aimer son corps sur la durée. On aime son corps quand on vit avec lui et non quand on lutte contre lui. C’est un travail sur soi, c’est un mode de vie. Ca passe par tellement de détails du quotidien qu’on ne peut pas en faire un programme.

Adopte le mode de vie qui rend heureux

L’alimentation saine est gourmande, variée, savoureuse. Et elle a l’avantage de procurer de l’énergie, de la vitalité, d’apporter le bon carburant à notre corps. Pour apprendre à bien manger, pas de mystères, il faut être curieux. Connaître un minimum les aliments, en découvrir de nouveaux, essayer des recettes.

♥ Les 20 Days of Happy Food de Marie sont une bonne base pour se lancer.

Quant à l’exercice physique, c’est avant tout un cadeau à se faire. Là aussi, il faut tâtonner, essayer, jusqu’à trouver l’activité qui nous convient à nous. Sports d’équipe, athlétisme, arts martiaux, sports de plein air, il y en a forcément un à notre goût et tant pis si ce n’est pas dans la tendance du moment. Le crossfit et l’aquabike ont beau être à la mode, je ne suis pas certaine que ce soit le genre d’activité que l’on adopte durant des années.

Après avoir pratiqué l’équitation (ma grande passion d’avant véganisme), l’aïkido, le badminton, la course à pieds, je suis passée par de nombreuses salles, pour des cours de step, de zumba, de crossfit. Aujourd’hui, je m’épanouie avec la pratique du yoga. Bien qu’elle me confronte à mes limites et à mes angoisses, je m’émerveille en voyant mon corps évoluer.

♥ Lire ou relire mes articles sur le yoga : « débuter le yoga » et « pratiquer le yoga chez soi« 

Les postures d’équilibre et les inversions représentent d’énormes défis et mon manque de souplesse et de force trahit mes années de négligence. Être capable de faire des pompes pour faire des pompes, aucun intérêt. Par contre, sentir son corps puissant, fiable, fort, tonique, confère une réelle confiance en soi qui outrepasse tous les critères esthétiques.

C’est là la clé, selon moi, pour une harmonie entre le corps et l’esprit. Loin d’être un objectif à court terme pour la plage, c’est un investissement sur le long terme, pour vieillir le mieux possible physiquement.

Pour tendre vers cet équilibre, je combine ma pratique du yoga à du gainage à la maison. Après tout ce que j’ai pu tester, c’est le programme Ventre Plat de Ludy Go Girlzz qui s’est inscrit durablement dans mon quotidien.

C’est un programme fitness qui ressemble à ceux dont j’ai parlé plus haut mais qui est différent à bien des égards. Je ne suis spécialement à la recherche d’un ventre plat mais les exercices et le format correspondent exactement à mon besoin :

Alimentation saine, programme fitness, cellu-cup : les healthy girls vont-elles trop loin ? Le bikini body est-il la clé du bonheur ? Je vous donne ma vision du corps et de la relation à entretenir avec lui pour en faire un allié.

Comprendre son corps, son fonctionnement et ses besoins, m’a vraiment aidée à saisir l’intérêt d’un mode de vie sain. Le green juice a beau être à la mode, ce que je vois dans mon verre ce sont les enzymes et les minéraux que j’offre à mes cellules. Je fais du sport, parce que je me sens bien après, mais surtout parce que j’en mesure les bienfaits.

Quand on donne du sens à nos actions, un cercle vertueux se met en place. On relativise et la confiance en soi qui en émerge supplante alors tous les diktats que nous impose la société. Ou presque…

 

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A vous ! La relation que vous entretenez avec votre corps, c’est plutôt best friends forever ou pour le meilleur mais surtout le pire ??

 

3 Commentaires

  • Gwen dit :

    Je n’aimais pas du tout faire du sport jusqu’à il y a qq années. J’en avais gardé une mauvaise image à cause du collège ou du lycée où j’avais beau faire de mon mieux, ce n’était jamais suffisant pour les barèmes… J’avais -4 au 3*500m si on se basait sur la grille d’évaluation ! J’étais en surpoids à l’époque et les profs n’aidaient pas à se sentir bien dans son corps. C’est finalement après mon master que je me suis remise à différentes activités. J’ai même trouvé du plaisir à courir, mais j’ai dû arrêter à cause d’une tendinite au genoux. La zumba, idem, impossible avec le genoux et puis finalement je n’accrochais pas. Maintenant, je fais de la pole dance et j’aime vraiment ! Pendant les vacances, ça me manque. Je fais un peu de yoga à la maison, mais de façon régulière ces derniers temps.

  • Le corps et l’esprit vont de paire je suis tout à fait d’accord. Prendre soin de l’un c’est aussi se soucier de l’autre. Faire du sport permet de calmer son esprit, se déstresser voire développer sa créativité. Parallèlement faire des activités calmes et intellectuelles comme la lecture ou la méditation permettent de se retrouver seul.e avec soi-même et donc avec son corps. Cela permet d’apprendre à se connaitre et à s’aimer.
    Enfin voilà, très bel article.
    Bisous et à bientôt,
    Pêche

  • J’ai vraiment beaucoup aimé ton article !
    En ce qui me concerne, les filles à fond dans le sport m’agacent un peu, parfois j’ai l’impression qu’elles jugent celles qui n’en font pas, qui ne sont pas dans leur monde. C’est un peu comme si elles se mettaient au dessus.
    Je n’aime pas trop les corps trop musclés, trop lisses. Pour moi, un corps est beau quand il a une belle histoire à raconter, quand il a des imperfections, des faiblesses. Je n’apprécie pas les Kylie Jenner et autres femmes toutes refaites de A à Z.
    Je trouve que c’est important de s’aimer comme on est (en améliorant ce que l’on n’aime vraiment pas, bien-sûr), mais sans tomber dans un excès, ou pour répondre à la demande de la société, de la famille, des amis, des garçons.

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